samedi 3 mai 2008

Lumières sur la vie !


Dans la noirceur…

La noirceur des fumées d’usines
D’une industrialisation mondiale sans limites
Qui encrassent nos esprits,
Et assombrit nos cœurs
Qui se grisent de superflu et d’idées stériles
Nous donnant l’illusion brève
D’un bonheur en business
Pour chauffer nos foyers
Pour combler, occuper l’espace
L’espace de nos bras si vides,
Si plein d’inutiles, et
Qui n’osent plus se tendre…
« L’industrie du bonheur »
Qui gonfle nos poubelles d’aberrations
La somme de nos erreurs multipliées.

Comme l’enfant cherche l’air pur à respirer
La source pour apaiser sa soif,
L’herbe verte pour s’y rouler…
Et l’Amour pour grandir,
Je cherche la lumière.


Lumières sur la vie !

Qui a éteint la lumière ?

Et je trouve la lumière,
Au regard des passants pressés…
Au regard de celle qui se farde…
Parce qu’elle a tant pleuré…
Au regard de l’enfant étonné…
Au regard du vieillard délaissé…
Aux regards de ces gens que la vie a blessés…
Aux regards de ces gens qui ont oublié…

Je cherche la lumière
Et je vous offre des regards,
Des regards fiers, des regards droits,
Des regards qui se perdent,
Des regards mystères,
Des regards de douleurs,
Des regards tristes,
Des regards de couleurs,
Des regards de joie,
Des regards d’espoir,
Des regards naïfs,
Des regards imaginaires,
Des regards pour rêver…
Des regards qui vous parleront peut-être
Ou peut-être pas…


Mais ce sera mon seul regard sombre…
Sombre comme l’est souvent la réalité
Un regard qui n’a de valeur
Que celle de votre regard posé,
Mais pas posé sur cette image
Qui n’est que représentation par la main,
Papier, coups de crayon et bouts de chiffon,
De ce que ma sensibilité perçoit.
Non !
Un regard qui n’a de valeur
Que celle de votre regard
Sur l’extérieur, dans la rue…
Sur le mendiant, le vagabond, le sdf,
Celui qu’on nomme « parasite », chômeur, rmiste,
Celui qu’on rejette…
Le « fainéant », le malade, le « saôulard , le marginal…
Celui qu’on montre du doigt…
Parce qu’il ne nous ressemble pas.


"C’est notre regard qui enferme souvent les autres


dans leurs plus étroites appartenances,
Et c’est notre regard aussi qui peu les libérer."

Amin Maalouf


Un regard neuf…
Un regard qui se veut tolérance…
Un regard qui se veut compréhension…

Un regard qui ne juge pas.
Un regard qui puisse vous faire tendre la main
Pour aider à relever celui, l’inconnu, qui tombe.
Demain ce pourrait être vous.


Qui a éteint la lumière ?
Lumières sur la vie !

Je vous offre des regards
Comme autant d’étincelles
Car elle est là cette lumière
Qui brillent dans vos regards clairs
Et au fond de vos cœurs
Cette lumière qui ne peut s’éteindre

Et que l’on nomme Humanité.




2 commentaires:

  1. Un beau texte pour un visage qui le mérite bien.
    De sa main enlever, par une caresse, enlever la noirceur du visage, recueillir une larme proche, de ses yeux, pénétrer son regard, la lumière de la vie.
    Merci, Catherine.
    Des bisous pour toi

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  2. Je découvre ton blog il est superbe ! je venais pour la ronde des légumes , je reviendrai
    bonne journée bises
    citron vert

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Un petit coup de crayon... au passage ! Merci pour vos couleurs déposées ici...