samedi 16 février 2008

Petit mouton noir...# Episode V

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Pendant, que nos deux amis faisaient de doux et beaux rêves, et se croyaient en sécurité, non loin de là, rôdait, un animal que la plupart des animaux de la forêt et des environs, craignaient de rencontrer. Il s’agissait de Monsieur LOUP…

Monsieur LOUP était un rôdeur. Oisif, il ne faisait rien de la journée. Il se promenait indolemment, espérant trouver dés la tombée de la nuit, de quoi se mettre sous la dent. Aussi, il aurait bien volontiers croqué un petit écureuil curieux ou un petit mouton intrépide.

Ce que nos deux aventuriers n’avaient pas remarqué, emportés par leur soif de découverte, c’est que Monsieur LOUP, les avait suivit toute la journée à leur insu. Monsieur LOUP n’était pas peu fier et se félicitait d’être un vrai malin. Il avait su marcher à « pattes- de- velours », dans les traces de nos deux compagnons, sans se faire remarquer d’eux. Il s’en léchait déjà les babines et se frottait les pattes à l’idée alléchante de ce festin qui s’offrait si facilement à lui….

Ainsi, Monsieur LOUP, caché derrière les fourrés, depuis un moment déjà épiait nos deux étourdis, et attendait patiemment le bon moment. Il se voyait bondissant sur les deux innocents, les surprenant dans leur sommeil, et les croquant sans aucun ménagement... Monsieur LOUP était vraiment une fripouille… Monsieur LOUP tendait l’oreille. Plus aucun bruit, ni chuchotement ne venait troubler le silence de la nuit….

Lorsque Monsieur LOUP, perçût les légers ronflements de Pitounet et d’Anselme s’élever au dessus de la clairière, il se dit tout bonnement que le bon moment était venu. Il s’apprêtait à bondir sur ses proies, quand soudain quelque chose le heurta violemment et le fit chanceler.

C’était Maître Hibou Sage, qui venait à la rescousse de nos deux amis. Ayant aperçu le manège de Monsieur LOUP, qui se croyait toujours le plus malin – « mais, tel est pris, qui croyait prendre » - Maître Hibou l’avait épié dans ses déplacements. Et lorsqu’il s’était rendu compte des intentions pas très nobles de celui-ci, il était resté aux aguets. Lorsqu’il vit Monsieur LOUP qui s’apprêtait à se ruer sur ses deux protégés, il n’avait pas hésité une seule seconde. Et c’est toutes griffes dehors et bec en avant, n’écoutant que son courage, qu’il s’était jeté sur Monsieur LOUP de toutes ses forces.

L’assaut, auquel Monsieur LOUP ne s’attendait vraiment pas, lui fit perdre l’équilibre, et il se retrouva battant l’air de ses quatre pattes. Etourdi par la force de l’attaque de Maître Hibou, il essayait tout à la fois de recouvrer ses esprits en secouant la tête, et de se relever sur ses pattes. Ce ne fût pas chose facile pour Monsieur LOUP ; il était sonné… Quand il y parvint enfin, Monsieur LOUP, qui venait de perdre la face, préféra détaler ni vu, ni connu, la queue entre les pattes.

Nos deux endormis ne se rendirent compte de rien et continuèrent à sommeiller paisiblement.

Heureusement que Maître Hibou Sage prenait son rôle de sentinelle de la nuit très au sérieux. Il avait redoublé de vigilance à l’égard d’Anselme et de Pitounet, lorsqu’il avait aperçu Monsieur LOUP, qui rodait dans les parages.

Voilà ce qu’Anselme aurait pu deviner derrière les propos de Maître Hibou, lorsque celui-ci l’avait mis en garde à demi-mot, en parlant des mauvaises rencontres qu’on pouvait faire la nuit (et s’il avait été réveillé à cet instant). Il parlait de Monsieur LOUP, bien sûr !

Nos deux compagnons s’en sortaient bien et Monsieur LOUP était à présent très loin. Craignant d’être à jamais ridicule, lorsque l’affaire s’ébruiterait auprès des habitants de la forêt, cette nuit là il décida de s’exiler. Et on n’entendit plus jamais parler de lui…
Anselme et Pitounet n’en surent jamais rien, car Maître Hibou ne leur révélât jamais qu’ils avaient échappé à un grand danger. Maître Hibou non seulement était un Sage, mais il était aussi fort humble…

Le lendemain, Anselme, ragaillardi par ce repos réparateur, s’éveilla le premier. Il s’étira tout en trottinant dans l’herbe, encore fraîche de la rosée du matin, pour se dégourdir les pattes. Anselme aimait se lever aux aurores. Ainsi, chaque fois que l’occasion lui était donnée, il contemplait le lever du soleil et écoutait le chant naissant des oiseaux dans la brume matinale. Mais aujourd’hui, Anselme appréciait d’autant plus, qu’il n’y avait pas de clôture pour lui masquer la vue. Et c’est avec allégresse, qu’il continua à trottiner attendant que son ami Pitounet se réveille…
(à suivre...)
Bon week end !

1 commentaire:

  1. Bonjour, Catherine. J'attends d'avoir des arriéres-petits-enfants...pour en faire la lecture...
    Passe un bon week-end.

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Un petit coup de crayon... au passage ! Merci pour vos couleurs déposées ici...