Le petit mouton leva les yeux vers les hauteurs de l’arbre qui le dominait, et vit que Maître Hibou Sage dormait sereinement.
Le soleil s’était levé, et Maître Hibou, après avoir veillé sur son territoire, toute la nuit, était bien épuisé. Et dans le calme du petit matin, on pouvait entendre ses ronflements légers.
Anselme pensait que Maître Hibou avait bien mérité son repos. Gardien de la forêt, ça n’est pas rien. Maître Hibou devait avoir beaucoup de responsabilités ! Se disait le petit mouton.
Enfin, Anselme sortit de sa contemplation et lorsque son regard revint sur le tas de nourriture à ses pieds, il entrevit brièvement, qui se faufilait entre les arbres, un petit animal curieux.
De couleur roussâtre, la petite bête se déplaçait vivement et Anselme n’eût que le temps d’apercevoir, que celui-ci possédait une belle queue touffue et qu’il se déplaçait avec une grande agilité.
-« Qui va là ? » questionna Anselme. « Qui es-tu donc étrange petite bête ? ».
- « Moi », répondit une toute petite voix, « Je m’appelle Pitounet et je suis un écureuil. Je vis dans les arbres de la forêt, où je me déplace en sautant de branches en branches à l’aide de ma belle queue en panache. Je t’ai apporté de quoi te ravitailler. Tu dois avoir très faim, après ton si long voyage !
Maître Hibou Sage m’a raconté ton histoire. Et, tu sais, on n’a pas vraiment l’habitude de voir passer des étrangers par ici ! Alors, je voulais te souhaiter la bienvenue et voir de quoi tu avais l’air.».
Anselme trouva que Pitounet, le petit écureuil était très curieux, mais aussi bien bavard.
- « Dis-moi, Pitounet… ? » Anselme n’eut pas le temps de poser sa question, que déjà Pitounet reprenait la parole.
Décidément, ce petit écureuil était fort loquace et Anselme tout en écoutant sa conversation, entreprit de déguster son repas.
- « Si, tu veux », reprit Pitounet, « Quand tu auras fini de manger, je t’accompagnerai pour traverser cette forêt. Maître Hibou m’a expliqué que tu ne connaissais pas les bois et que tu étais perdu. Je me propose de faire un bout de route avec toi, car la forêt, moi je connais bien, et je pourrais te présenter mes amis. Je connais une clairière à l’orée des bois. Dés que tu seras prêt, je t’y emmènerai. L’herbe verte y est tendre, et l’eau y coule en abondance. Cet endroit serait parfait pour toi. Mange et reprend des forces, car la route est longue. Et, bla blabla et bla bla bla…. ».
Pitounet continua à discourir. Il est vrai qu’il connaissait parfaitement cette contrée boisée et prenait plaisir à en parler. Anselme eût le temps de terminer tranquillement son déjeuner, en écoutant les précieuses indications de Pitounet. Il n’eut pas besoin de questionner davantage le petit écureuil ; celui-ci s’avérait être un parfait guide.
Mais la matinée s’avançait. Et Anselme était impatient de se remettre en route pour découvrir cette fameuse clairière. Fasciné par le récit, que Pitounet lui en avait fait le petit mouton avait hâte d’y être déjà.
Anselme et Pitounet se mirent donc en marche. Le petit mouton était ravi d’avoir trouvé un partenaire comme le petit écureuil. Pitounet lui fit la conversation pendant le trajet. C’est ainsi qu’Anselme rencontra les amis du petit écureuil.
(à suivre....)
Bon week end !
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