C’est un petit abri fané
Tout au bout de l’allée
Où vieilles planches délavées
Portes et clous rouillés
À mon cœur, accrochés,
Bordent de leurs troublantes pâleurs
Une verdure abondante.
C’est un endroit charmant
Où les oiseaux sont toujours chantants,
Qui vous conte de mémoire
Les histoires d’un temps naguère
Du temps où l’on prenait le temps.
C’est un petit abri fané
À côté d’un poulailler déserté
Que les saisons ont délaissé.
Les arbres viennent s’y pencher
Et les pigeons s’y percher
Pour mieux le consoler.
Derrière, s’élèvent des cyprès
Aux hauts sommets
Qui semblent être nés
Pour mieux le protéger.
C’est un petit abri fané
Aux odeurs de lavande
Un faux air de Provence,
Côtoyant la poussière noire
D’anciennes mines grises
Et les toits de tuiles rouges.
Il reste encor’ devant l’allée
Quelques herbus pavés
Qui craqueront sous vos pas
Si vous passez par là.
Les pierres de la maison
Gardent muettes les secrets
Les bonheurs d’enfants
Du temps où flottaient dans l’air
Des musiques d’antan
Quand au temps des amants
Ça fleurait bon le lilas
L’amour et la tarte maison.
C’est un petit abri fané
Accroché à mon cœur
Aux couleurs du dimanche.
(Poésie et Couleurs – CLA juil. 2005)
Chère Cathe, ravie de te trouver parmi nous !
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Bises
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