dimanche 1 février 2004

Tour d'argile


A ces mains fanées,
Toujours habiles
qui nuit après jour,
Jour après nuit
Ont pétri le pain !


Fragiles !

C'est un petit écrit
Qui m'est passé par l'esprit,
L'espace d'un instant...
J'avais envie de laisser
Comme trace, en hommage,
Ce billet doux
A un parent très cher.

Il a façonné à la main
Toute sa vie durant
Des ficelles, des bâtards.
Il est dans la boulang' !

Et je voulais juste lui dire,
A ma façon je pense,
Sans employer le verbe aimer
Que je ne sais faire rimer,
Toute mon affection
Et ma reconnaissance
Pour le "Pain quotidien"
Victuaille à notre buffet,
Qu'il nous a apporté.

Alors, que nenni, si celà ne rime
Si celà ne ressemble à rien,
Ni même à de la poésie.
Je ne suis pas le rimailleur
Des cartes postales.

Et je te dédie ce poème.

Voilà ! Je me suis encor'
Une fois, laissée,
Par ma plume, emporter.
Mais ça aussi c'est à toi
que je le dois,
Fascinée que j'étais,
Lorsqu'Enfant...
Devant ta majestueuse écriture,
Que tu n'as pas eu le loisir
De pouvoir cultiver.

Car à toi, papa,
On ne t'a pas laissé le choix.
L'école tu as du quitter,
Pour très tôt aller travailler.
Et la chance qu'on ne t'a pas donnée

C'est à nous tes enfants,
Que tu l'as offerte...

Et c'est le plus beau cadeau...



"A toi qui façonne à la main...
Et même si ce n'est qu'une tour d'argile,
Elle est moins fragile et bien plus noble
Que la plus altière des tours d'ivoire !"
CLA - 2004

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